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16 déc. 2010

Héréros, le génocide oublié


Cette jeune femme souriante porte la coiffure traditionnelle des Héréros, peuple africain de langue bantoue. Les Héréros se sont répandus dans l'Afrique australe, du Cap vers la Namibie, chassant ou colonisant les bushmens et les namas (peuples de langue khoi).
Dans les années 1880, des colons allemands s'installent en Namibie. Très vite, des gisements de diamants sont découverts sur les terres de Héréros. Leurs terres sont annexées par le gouvernementnt allemand et en 1885, les peuples héréros et namas se soulèvent pour récupérer leurs terres. Déplacements de population, confiscation des terres, privations se succèdent jusqu'en 1904 où, à la suite d'une dernière rébellion des héréros, fut organisé le premier génocide du 20ème siècle, oublié.
Les héréros et namas furent emprisonnés dans ce qui préfigurera les camps de concentration de la période nazie. Sur les 80 000 héréros que comptait la Namibie, seuls 10 000 survécurent selon les historiens. Près de 10 000 namaquas périrent également dans ces camps, situés dans la partie désertique de la Namibie.
«Tout Héréro aperçu à l'intérieur des frontières allemandes [namibiennes] avec ou sans arme, sera exécuté. Femmes et enfants seront reconduits hors d'ici - ou seront fusillés. Aucun prisonnier mâle ne sera pris. Ils seront fusillés. Décision prise pour le peuple Héréro."
Le grand général du tout puissant Kaiser [Guillaume II], Lieutenant général Lothar Von Trotha
(chargé des opérations militaires en Namibie).
A ce jour, et malgré les demandes des ONG et des héréros très structurés politiquement, l'Allemagne n'a jamais voulu reconnaître ce génocide.
Aujourd'hui, les héréros seraient environ 120 000 individus, repartis aux alentours de Windhoek, dans le Kakaoland et au Botswana. Nomades, ils sont structurés en petites communautés. Traditionnellement, les hommes transmettent les pratiques religieuse et l'organisation du clan. Les femmes, qui portent toujours aujourd'hui une coiffe héritée de l'époque victorienne ont en charge l'habitat et le bétail. Si ils sont souvent convertis aux religions évangélistes, leur croyance mêlent catholicisme, dieux originaux, le culte des ancêtres et l'entretien du feu, considéré comme sacré.

12 déc. 2010

Peuple Khois


Dans un monde merveilleux, ils vivraient sur leur terre ancestrale, ils continueraient leur vie nomade entre chasse et cueillette. Mais voilà bien longtemps que les premiers habitants de l'Afrique australe, les Bushmens sont condamnés à vivre dans le désert le plus chaud du monde, le Kalahari.
Ils ne restent que 100 000 bochimans, répartis entre l'Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana.
Victimes de l'apartheid, méprisés par les noirs pour qui ils ne sont pas assez foncés de peau, la majorité d'entre eux vit aujourd'hui dans les bidonvilles du Cap ou Windhoek. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à l’alcoolisme, le chômage et à des maladies telles que la tuberculose ou le SI.
Le reste tente de survivre entre travaux agricoles pour le compte d'autres. Seuls 2 000 bushmens continueraient leur mode de vie nomade. Des traditions anciennes, il ne reste plus rien. Les derniers chamanes vont s'éteindre sans successeurs, d'ailleurs les plus jeunes ont été convertis aux églises évangéliques.
Au Botswana, des années de procédure ne permettent toujours pas aux Bushmens de retrouver leurs terres (riches en mine de diamants). Des ONG tentent de lutter contre la politique d'exclusion des autorités, notamment la privation d'eau et la répression systématique des chasseurs.

On a retrouvé en Namibie les plus vieilles peintures rupestre de l'humanité, célébrant la chasse et attestant du mode de vie des premiers occupants de l'Afrique du Sud. Dans la religion bushmen, le Dieu créateur Kaggen est représente sous la forme d'un élan, le seul animal qui n'est pas chassé. Kaggen peut aussi prendre la forme d'autres animaux, les mantis qui sont ses avatars. Comme dans toutes les religions animistes, la vie spirituelle des Bushmens est ponctuée de chants, de danse et de cérémonies. Les plus importantes célèbrent l'entrée dans la vie adulte des jeunes, le mariage et la mort. Pour cette occasion, les femmes se parent de bijoux tissés aux couleurs éclatantes.
Les chamanes entrent en relation avec les esprits, pour protéger le clan, par le biais de transes. Leur connaissance des plantes et racines permet de soigner les membres de la tribu.
Les bushmens ont leur propre langue, dite à clic (langue Khoisan) et leur propre écriture.