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17 févr. 2010

Droit de propriété d'une oeuvre



Comment protéger son oeuvre ?
Voilà une question que se posent souvent les plasticiens.

Les textes de lois
- la loi du 11 mars 1957
- la loi du 3 juillet 1985 qui la complète et crée des droits pour les  artistes interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes, ainsi que des entreprises de communication audiovisuelle.

- Ces textes sont repris dans le code de la propriété industrielle.

Article L. 111-1 du Code de la propriété intellectuelle :

 L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul

 fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif

 et opposable à tous.

 Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral,

 ainsi que des attributs d'ordre patrimonial [...].
Article L. 123-1 du Code de la propriété intellectuelle :

 L'auteur jouit, sa vie durant du droit exclusif d'exploiter son oeuvre

 sous quelque forme que ce soit et d'en tirer un profit pécuniaire.

 Au décès de l'auteur, ce droit persiste au bénéfice de ses ayants-droits

 pendant l'année civile en cours et les soixante-dix années qui suivent.



De fait, toutes les oeuvres sont protégées, sans aucune formalité ou déclaration.

Mais dans la pratique, cette interdiction est souvent bafouée...



Comment se protéger ?

Quelques précautions simples peuvent s'avérer utiles si vous avez besoin de prouver la paternité et l'antériorité de vos oeuvres.

- signer et dater ses oeuvres.

- en prendre des photographies

- réaliser un catalogue de vos oeuvres, au fur et à mesure de leur réalisation

- dépôt du catalogue auprès d'un notaire, d'un huissier de justice, d'une société d'auteurs ou encore l'enveloppe Soleau fournie par l'INPI.

- le cachet de la poste faisant foi, vous pouvez aussi vous adresser un courrier recommandé avec accusé de réception dans lequel vous aurez placé votre inventaire, vos photos. Vous conserverez cette enveloppe sans l'ouvrir, pour la produire en justice,

 en cas de nécessité. Elle ne pourra être ouverte que par un huissier ou un juge assisté d'un greffier.



Pour en savoir plus

- http://www.celog.fr/cpi/ : le code de la propriété intellectuelle

- l'IRPI (Institut de Recherche sur la Propriété Intellectuelle) : ici

- le site de l'INPI et la formule de l'enveloppe Soleau 

Droits d'auteur et internet


C'est une grande question que se posent de nombreux internautes : comment protéger mon oeuvre ? Comment protéger mon blog et quels sont les principes juridiques qui nous régissent.

Pas toujours facile de comprendre les textes de lois et leurs applications.

1/ Petit rappel de la législation en vigueur

Le droit d'auteur en France est régi par par la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, inscrites dans le code de la propriété intellectuelle.

La loi reconnaît en tant qu'auteur toute personne physique qui crée une oeuvre de l'esprit quelle que soit son genre (littéraire, musical ou artistique), sa forme d'expression (orale ou écrite), son mérite ou sa finalité (but artistique ou utilitaire).

Le droit d'auteur est large et couvre donc toute création de l'esprit:

- oeuvre littéraire : livres, journaux, pièces de théatre, logiciels, site web...

- oeuvre d'art : peinture, sculpture, photographie, image infographiée, architecture

- une oeuvre musicale ou audiovisuelle,

dès lors qu'elle est matérialisée, originale et qu'elle est l'expression de la personnalité de l'auteur. Ainsi ne tombent pas sous la protection du droit d'auteur les créations de l'esprit purement conceptuelles telles qu'une idée, un concept, un mot du langage courant, ou une méthode.

Selon les article L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle, l'auteur jouit d'un droit de propriété exclusif dès sa création, sans nécessité d'accomplissement de formalités (dépôt ou enregistrement), pour une durée correspondant à l'année civile du décès de l'auteur et des soixante-dix années qui suivent, au bénéfice de ses ayants-droits. Au-delà de cette période, les oeuvres entrent dans le domaine public. En cas de litige, il est nécessaire de pouvoir apporter une preuve de l'existence de l'oeuvre à une date donnée, soit en ayant effectuée préalablement un dépôt auprès d'un organisme habitilité, soit en ayant rendue l'oeuvre publique et en étant en moyen de le prouver.

Article L. 111-1 du Code de la propriété intellectuelle :

L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif

et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral,

ainsi que des attributs d'ordre patrimonial [...].

Article L. 123-1 du Code de la propriété intellectuelle :
L'auteur jouit, sa vie durant du droit exclusif d'exploiter son oeuvre sous quelque forme que ce soit et d'en tirer un profit pécuniaire.
Au décès de l'auteur, ce droit persiste au bénéfice de ses ayants-droits pendant l'année civile en cours et les soixante-dix années qui sui
vent.


2/ Le droit d'auteur et le copyright

Le terme "copyright" désigne la notion de droit d'auteur dans la loi américaine (dans le Titre 17 du United States Code). Contrairement au droit d'auteur en vigueur en France, un dépôt est nécessaire afin de le faire valoir aux Etats-Unis. Les oeuvres ayant fait l'objet d'un dépôt de copyright peuvent ainsi afficher le symbole ©, suivi de l'année de publication, puis du nom de l'auteur (ou de la société ayant déposé le copyright).

Ce formalisme est autorisé en France dans la mesure où il s'applique à toute oeuvre soumise au droit d'auteur. Les mentions "Copyright", © ou "Tous droits réservés" n'ont pas pour autant d'influence sur la protection de l'oeuvre et permettent uniquement de jouer un rôle informatif vis-à-vis du public. D'autre part l'absence de sigle ou de mention du droit d'auteur ne signifie pas que l'oeuvre n'est pas protégée ! Ainsi tous les éléments présents sur Internet (images, vidéos, extraits sonores, textes) sont soumis de facto au droit d'auteur, même si leur accès est libre et gratuit et qu'aucune mention ne précise qu'ils sont protégés.
Il est essentiel lors de toute utilisation d'une oeuvre ou d'une partie d'une oeuvre d'avoir le consentement de son auteur, au risque sinon d'être condamné à payer des dommages et intérêts pour contrefaçon.


3/Le droit patrimonial et droit moral
Les droits d'auteurs se divisent en plusieurs parties (aticle 111-1 du CPI) droit moral et droit patrimonial.

Le droit patrimonial est le droit exclusif d'exploitation accordé à l'auteur, lui permettant éventuellement d'en tirer un profit par cession des :

- droit de représentation, permettant d'autoriser ou non la diffusion publique de l'oeuvre. Sont notamment cités à titre d'exemple dans le code de la propriété intellectuelle la récitation publique, la présentation publique, la projection publique, la télédiffusion, mais la diffusion au travers de réseau informatique rentre dans ce même cadre.

- droit de reproduction, permettant d'autoriser ou non la reproduction de l'oeuvre.

Les droits de représentation et de reproduction sont cessibles par contrat écrit rédigé par l'auteur précisant les conditions et la durée de la session des droits. La session des droits sur une oeuvre peut ainsi conduire à une rémunération obligatoirement proportionnelle aux recettes de l'exploitation.
- toutes fois, la représentation privée et gratuite dans un cercle de famille, la copie ou reproduction réservée à un usage strictement privé du copistel, la publication d'une citationientifique ou d'information, de l'œuvre , la parodie et la caricature ne relèvent pas de ce droit.
Pour internet, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, traduction, adaptation, transformation, arrangement d'une oeuvre réalisée sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit (héritiers et cessionnaires des droits d'auteur comme les éditeurs et les producteurs, sociétés de gestion des droits d'auteur) est illicite ( article L 122-4 du CPI).
Le fait de mettre une oeuvre à la disposition du public via Internet nécessite impérativement l'autorisation de son auteur ou de ses ayants droits.
La personne qui reproduit sans autorisation de l'auteur une oeuvre sur un serveur Internet pour mettre celle-ci à la disposition du public commet un acte de contrefaçon, passible de 2 ans d'emprisonnement et d'une amende de 150 000 euros. La contrefaçon couvre toutes les reproductions et diffusions illicites c'est-à-dire non autorisées.

Le droit moral comporte
- le droit de première divulgation : seul l'auteur a le droit de rendre publique et d'autoriser l'exploitation de l'oeuvre qu'il a créée (article L 121-2 du CPI) ;
- le droit au respect de son nom et de sa qualité pour toute utilisation publique d'une oeuvre, même dans l'hypothèse où l'auteur a cédé ses droits d'exploitation à un tiers ;
- le droit au respect de l'oeuvre. Ce droit vise à protéger l'intégrité de l'oeuvre qui ne doit pas être dénaturée, modifiée, altérée, mutilée ou sortie de son contexte. Par exemple, le fait de superposer un logo lors de la télédiffusion d'un film, ou de coloriser sans autorisation, un film conçu en noir et blanc ont été considéré comme une atteinte à l'intégrité de l'oeuvre.
- droit de retrait et de repentir.

Pour en savoir plus
- mon article sur la protection des oeuvres ici
- droits et informations ici
- site du ministère de la culture dont une rubrique droit sur le net
- le code de la propriété intellectuelle ici
- l'institut de recherche en propriété intellectuelle IRPI