
En Ethiopie, 4000 nomades de l'ethnie des Mursis vivent de l'élevage.
C'est aussi l'une des rares tribus a avoir gardé la coutume des plateaux. Dès l'âge de 10 ans, les jeunes filles se font ôter les incisives de la machoire inférieure et se font percer la lèvre. Des petits cylindres de bois y sont alors introduits pour élargir la lèvre, puis à la maturité, en général avant leur mariage, ceux-ci sont remplacés par des plateaux en terre cuite ou en bois, sur lesquels sont inscrits les têtes de bétails donnés en dot.
Plus la femme est d'une famille aisée et plus le plateau est large - jusqu'à 25 cm de diamètre.
Les Mursis, hommes et femmes, se percent aussi les lobes d'oreilles pour les aggrandir, et pratiquent des scartifications sur leur corps, qui rappellent leur passé de grande tribu guerrière.
Considéré comme une mutilation du corps féminin, la pratique du plateau a disparu dans les tribus saras (Tchad), mais perdurent chez les Mursis. A la fois signe de beauté et croyance spirituelle, n'oublions pas que cette coutume - si elle n'est pas accompagnée d'un suivi médicale peut entraîner des sévères complications et infections.