Les seuls qui savent pourquoi, parfois, on a envie de se noyer le soir, ce sont les migrants.
Quand on a pas été emigrant, on ne connait pas grand chose à la douleur. La vraie douleur, c'est quand on est seul, qu'on a quitté sa patrie, et qu'on va ailleurs, les yeux ouverts, en espérant non pas de triompher mais de vivre.
Fréderic Rossif.Quand on a pas été emigrant, on ne connait pas grand chose à la douleur. La vraie douleur, c'est quand on est seul, qu'on a quitté sa patrie, et qu'on va ailleurs, les yeux ouverts, en espérant non pas de triompher mais de vivre.
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J'ai mal à la mer.
La portière du métro claque. Où est le cordon ?
La nostalgie est une ordonnance médicale.
Coeur balafré par les enclumes d'Alger,
cherche une enfance complice dans le passage du vent et du passant.
La pub est souriante dans ces paysages désolés.
Le thé est une danse du ventre.
Le souvenir, l'expérience, la mort.
Le métro se ferme sur sa nuit soliloque.
Le soleil est un rendez-vous manqué avec une princesse masquée.
Je voisine avec d'autres solitudes, sur un quai incertain.
Ma valise trône à coté du lit, il me semble parfois qu'elle me définit.
Dahmane Alban Boukelif
Poéte algérien, ces écrits sont parus dans la revue Algérie Littérature Action (http://www.algerie-litterature.com/new.htm)