
"Regarder simplement un tableau donne du plaisir. C'est comme regarder des fleurs, on ne leur cherche pas un sens. "
Né en 1912, celui que l'on surnommait "Jack the ripper" allait révolutionner la peinture, en la libérant de toute contrainte formelle. On connaissait les abstractions du début du 20ème siècle. Elles étaient quand même intellectualisées et très codées : on y retrouvait soit la géométrie (cubisme, Malévitch), soit la composition presque classique (Kandinsky), mais jamais une spontanéité, un élan, une vitesse.
Certes Delaunay avait bien tenté de représenter la vitesse, tout comme Duchamp, mais les compositions restaient encore formelles.
Pollock suit une formation picturale à New-York. Il se passionne pour l'art de la fresque et commence à gagner sa vie comme peintre mural. Vivant vite, aimant les voitures, l'alcool et les drogues, Pollock passera sa courte vie entre cure de désintoxication, création, destructions de peinture, une vie faite de hauts et de bas. Ironique, faisant peu de concessions, Pollock allait devenir une icône après sa mort tragique dans un accident de voiture. L'Amérique le consacre comme son grand peintre contemporain, même si il décède dans la misère, il incarne un "way of life" libre, le James Dean de l'art.
Mais n'oublions pas que Pollock était aussi imprégné de culture indienne et de chamanisme. En 1947, il abandonne la figuration pour laisser place à une peinture intuitive où le geste même fait l'oeuvre : le dripping.
Du mot anglais "drip", égoutter, c'est une méthode de peinture dite gestuelle, rendue possible par l'apparition des premières peintures acryliques et vinyliques, plus fluides, diluables à l'eau.
Influencée par l'écriture automatique, la peinture gestuelle veut traduire l'énergie déployée, sans contrainte de représentation formelle. Ici seule la couleur et le geste priment. Autre innovation, l'artiste ne peint plus verticalement, sur chevalet, mais horizontalement, à même le sol (rejoignant ainsi des pratiques ancestrales, certains peuples dit primitifs peignant déjà horizontalement).
Pollock cherche à retrouver l'énergie première, la libération totale des forces intérieures. Le pinceau est remplacé par un bidon rempli de couleur et percé qu'il va promener sur sa toile. Il travaille debout, en se déplacant au dessus du support selon un ryhtme intérieur. La trace ou coulée de peinture traduit l'amplitude du mouvement et le parcours du peintre.
En superposant les couches de peinture ainsi projetée, Pollock obtient des effets de matière inédit.
"il me semble possible de contrôler la coulée de peinture, dans une large mesure, et je ne l'utilise pas… je n'utilise pas l'accident… parce que je nie l'accident. »
Pollock influencera toute une génération de peintres, comme l'américain De Kooning et tout le mouvement que l'on nomme "Expressionisme abstrait". Le dripping est devenu une technique picturale que les artistes incorporent dans leur peinture, au même titre que la perspective, la couleur ou la forme.
Né en 1912, celui que l'on surnommait "Jack the ripper" allait révolutionner la peinture, en la libérant de toute contrainte formelle. On connaissait les abstractions du début du 20ème siècle. Elles étaient quand même intellectualisées et très codées : on y retrouvait soit la géométrie (cubisme, Malévitch), soit la composition presque classique (Kandinsky), mais jamais une spontanéité, un élan, une vitesse.
Certes Delaunay avait bien tenté de représenter la vitesse, tout comme Duchamp, mais les compositions restaient encore formelles.
Pollock suit une formation picturale à New-York. Il se passionne pour l'art de la fresque et commence à gagner sa vie comme peintre mural. Vivant vite, aimant les voitures, l'alcool et les drogues, Pollock passera sa courte vie entre cure de désintoxication, création, destructions de peinture, une vie faite de hauts et de bas. Ironique, faisant peu de concessions, Pollock allait devenir une icône après sa mort tragique dans un accident de voiture. L'Amérique le consacre comme son grand peintre contemporain, même si il décède dans la misère, il incarne un "way of life" libre, le James Dean de l'art.
Mais n'oublions pas que Pollock était aussi imprégné de culture indienne et de chamanisme. En 1947, il abandonne la figuration pour laisser place à une peinture intuitive où le geste même fait l'oeuvre : le dripping.
Du mot anglais "drip", égoutter, c'est une méthode de peinture dite gestuelle, rendue possible par l'apparition des premières peintures acryliques et vinyliques, plus fluides, diluables à l'eau.
Influencée par l'écriture automatique, la peinture gestuelle veut traduire l'énergie déployée, sans contrainte de représentation formelle. Ici seule la couleur et le geste priment. Autre innovation, l'artiste ne peint plus verticalement, sur chevalet, mais horizontalement, à même le sol (rejoignant ainsi des pratiques ancestrales, certains peuples dit primitifs peignant déjà horizontalement).
Pollock cherche à retrouver l'énergie première, la libération totale des forces intérieures. Le pinceau est remplacé par un bidon rempli de couleur et percé qu'il va promener sur sa toile. Il travaille debout, en se déplacant au dessus du support selon un ryhtme intérieur. La trace ou coulée de peinture traduit l'amplitude du mouvement et le parcours du peintre.
En superposant les couches de peinture ainsi projetée, Pollock obtient des effets de matière inédit.
"il me semble possible de contrôler la coulée de peinture, dans une large mesure, et je ne l'utilise pas… je n'utilise pas l'accident… parce que je nie l'accident. »
Pollock influencera toute une génération de peintres, comme l'américain De Kooning et tout le mouvement que l'on nomme "Expressionisme abstrait". Le dripping est devenu une technique picturale que les artistes incorporent dans leur peinture, au même titre que la perspective, la couleur ou la forme.