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24 févr. 2010

Les petits mots de Nietzsche


Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche (1844-199) est l’un des maîtres du cynisme, et de la remise en question.

Si le philosophe a toujours cherché les moyens d’élever l’homme, aux sens culturels et spirituels, il se veut penseur libre, en évolution. Parce qu’il ne veut pas écrire des traités complexes, Nietzsche utilise l’aphorisme, ces petites phrases résumant un principe ou une idée. Reconnu comme le roi de la phrase cinglante, certains de ses aphorismes sont aussi empreints d’ une certaine poésise.

Une seule chose est nécessaire à avoir : ou bien un esprit léger de nature ou bien un esprit rendu léger par l’art et la science.

Le signe que l’on a atteint la maturité de la raison, c’est qu’on ne s’aventure plus aux endroits où poussent les fleurs rares sous les broussailles les plus épineuses de la connaissance, et que l’on se contente des jardins, forêts, prairies et champs, considérant que la vie est trop courte pour les choses rares et extraordinaires.

La femme parfaite est un type d’humain plus élevé que l’homme parfait. C’est aussi une chose beaucoup plus rare. L’histoire naturelle des animaux offre un moyen de rendre cette proposition plus vraisemblable.

Quelques hommes ont soupiré de l’enlèvement de leur femme. La plupart de ce que personne ne voudrait la leur enlever.

L’exigence d’être aimé est la plus grande des prétentions.

Toutes les femmes sont pleines de finesse lorsqu’il s’agit d’exagérer leur faiblesse. Elles sont même pleine d’ingéniosité à inventer des faiblesses pour se donner l’apparence de fragiles ornements qu’un grain de poussière ferait souffrir. C’est ainsi qu’elles se défendent contre la vigueur et le « droit du plus fort ».

Le concubinage, lui aussi, a été corrompu. Par le mariage.

Le Christianisme a fait boire du poison à Eros. Il n’en est pas mort, mais il est devenu plus vicieux.

Avoir honte de son immoralité, ce n’est qu’un premier degré. Au dernier, on aura honte aussi de sa moralité.

On n’est jamais aussi bien puni que pour ses vertus.

La morale dans l’Europe d’aujourd’hui est une morale de troupeau : Donc, selon notre façon de voir, rien qu’une morale humaine, à coté de laquelle, devant et après laquelle, bien d’autres morales, et surtout les morales supérieures sont possibles ou devraient l’être.

L’homme est matière, fragment, superflu, argile, boue, sottise, chaos, mais il est aussi créateur, sculpteur, marteau impitoyable, et divinité qui au 7ème jour contemple son œuvre. Comprenez-vous ce contraste ?

La soumission a une morale peut être due à la servilité ou à la vanité, à l’égoïsme ou à la résignation, au fanatisme ou à l’irréflexion. Elle peut être un acte de désespoir comme la soumission à un souverain. En soi, elle n’a rien de moral.

Nous ne considérons pas les animaux comme des êtres moraux. Mais pensez-vous donc que les animaux nous tiennent pour des êtres moraux. Un animal qui savait parler a dit «L’humanité est un préjugé dont au moins, nous autres animaux ne souffrons pas ».

Les insectes piquent, non pas par méchanceté mais parce qu’eux aussi veulent vivre. Il en est de même pour les critiques : ils veulent notre sang, non pas notre douleur.

Chaque mot a son odeur. Il y a une harmonie ou une dissonance des parfums, donc aussi des mots.

Qu’importe un livre qui ne sait pas même pas nous transporter au-delà de tous les livres ?