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26 févr. 2010

Navajo 1/8


Horzo, la voie de la beauté
Ce n'est peut -être qu'un désert de sable, brûlé par le soleil, planté de buissons de sauge, de cactus, un amas résiduel des grandes éruptions volcaniques, mais c'est mon pays enchanteur -J Campbell, shamane

"Ya'at'eeh ! Bienvenue ! L'avenir de la nation Navajo s'annonce brillant !"
C'est par ces mots que le voyageur est accueilli sur le Diné Be Keyab (ou Dinetha ou Dineh), le territoire des Navajos, dit aussi la grande réserve ) à cheval sur les "four corners", ces 4 états américains qui se coupent à angle droit : Utah au Nord, Colarado, Arizona et Nouveau Mexique.

En 1970, la grande réserve se vit accorder une semi-indépendance de gestion. En 1975, est créé le Conseil Tribal qui regroupe 25 tribus, une assemblée élue au suffrage universelle qui élit son président. Les Navajos disposent de leur propre cour de justice, d'une police tribale, d'une université le Diné College et d'une liberté de gestion des affaires courantes sur leur territoire.
Long combat, pacifique qui a suivi la "longue marche'", quand en 1864, les tribus navajos ont été déportées et décimées - ils n'étaient plus que 8000 alors, parqués sur un territoire grand comme la Belgique, privés de leur nomadisme coutumier.
La grande Réserve abrite aussi les territoires des indiens Hopis dont la culture est différente, même si les deux peuples ont de réelles affinités. Les indiens "pueblo" venus d'amérique latine vivent aussi sur le Diné, en minorité.


On admet que les navajos sont comme les Apaches descendant des Athabasques, qui seraient arrivés dans le nord de l'Amérique par le détroit de bering, pour s'installer au 13ème siècle à l'ouest du Rio Grande. Mais les navajos préfèrent dirent qu'ils ont toujours été là, et que leur présence, à la surface de la terre est concommitente aux 4 montagnes sacrées qui entourent le pays navajo : Monts San Francisco à l'Ouest, Blanca Peak au Sud, Monts Taylor à l'Ouest, Chaine de la Plata à l'Est.

Le peuple navajo poursuit ses traditions ancestrales, on compte aujourd'hui quelques 500 hommes et femmes chamanes ou medecine man (pafois aussi appelés chanteurs) sur les 250 000 indiens vivants sur le Dineh.Plus que tout, le peuple navajo célèbre le hozho, la voie de la beauté, terme intraductible tant il regroupe une philosophie de vie. L'état de hozho, de paix avec soi-même, avec la Nature, avec les élements est si important que les hôpitaux américains ont même créés des départements qui, une fois les soins donnés, permettent aux patiens indiens de "guérir" en compagnie des chamanes selon les rites navajos.
En 1998, le Conseil Tribal a voté pour la première fois un budget aidant financièrement les jeunes indiens dans leur formation auprès des medecine-man.Cette aide visait en priorité l'enseignement de 6 cérémonies, nommées "voies"menacées de disparitions et qui correspondent à des états précis : Voie de l'Eau, de la Plume, de la Perle, de la Fourmi, de l'Aigle et de la Beauté.
La médecine occidentale s'intéresse aussi à ces rituels, qui apaisent aussi bien le corps que l'âme. Savoir faire des guérisseurs qui connaissent les vertus des plantes et des pierres, beauté des rites, accompagnées des rituelles "peintures de sables".


Il y a encore quelques décennies, les traditions navajos devaient rester secrètes, pour ne pas être dénaturées. Les peintures de sable, qui une fois réalisées sont détruites en fin de cérémonie ne devaient pas être reproduites ni photographiées. Mais sous l'influence des jeunes chamanes, des procédés ont permis de fixer les sables et les pigments, puis de les vernir pour les protéger du temps. Considérées aujourd'hui comme des oeuvres d'art fabuleuses, certaines sont exposées dans les musées, afin de faire partager la culture navajo. D'autres sont aussi destinées aux hôpitaux américains, tant leur pouvoir de fascination aide à la guérison de tous, qu'ils soient indiens, blancs, noirs, latinos. Bel hommage à une civilisation qui porte haut une vision du monde harmonieuse et généreuse.