Wikipedia

Résultats de recherche

26 févr. 2010

Calder, la révolution de la sculpture 1/2


Alexander Calder naît le 12 juillet 1908 dans un faubourg de Philadelphie (USA). Son père et son grand-père sont sculpteurs, sa mère est peintre. Une enfance bohème, rythmée par les changements de domicile. « Sandy » installe dans chaque nouvelle maison un atelier où il fabrique des petits objets avec des matériaux de récupération.

En 1919, il obtient son diplôme d’ingénieur mécanicien. Mais il enchaîne les petits métiers : ingénieur, dessinateur, journaliste jusqu’en 1922 où il décide de suivre des cours de dessin. Cette formation lui permet de rentrer à l’Art Students League de New-York où il se perfectionne.

Il travaille comme illustrateur pour la presse et publie en 1926 « Animal Sketching », un manuel de dessin. Il expose aussi ses peintures.

Muni d’une solide formation en dessin, Calder décide de s’installer à Paris, la capitale des Arts. En juin 1926, il crée des personnages en bois et fil, sur son thème de prédilection, le cirque. Il travaille aussi pour une compagnie américaine, qui lui commande des jouets articulés.

Il expose en 1928 et se fait connaître d’un cercle d’artistes : Pascin, Miro, Man Ray, Desnos, et Piet Mondrian qui le fascine. C’est d’ailleurs après cette rencontre que Calder se tourne vers l’abstraction et s’associe au groupe « Abstraction – Création ».

Dès lors Calder va régulièrement exposer, soutenu par Marcel Duchamp qui déclare « Outre le fait que cela signifie une chose qui bouge, cela signifie un motif ».


En 1934, il réalise son premier mobile de plein air, motorisé. L’année d’après, pour l’exposition universelle, il crée une fontaine de mercure. Ses « stabiles » comme les appelle Jean Arp font sensation, et une rétrospective de son œuvre est organisée en 1938 à New-York. Il n’a que 30 ans, et le style Calder s’impose. On le considère comme le pionnier de l’art cinétique et commence une série de sculptures nommées constellations.


Que reste-t-il aujourd’hui de l’œuvre de celui qui aura révolutionné la sculpture ? Ses mobiles semblent si familiers que l’on n’imagine pas l’innovation que cela a pu représenter dans les années 30. Les matériaux nobles de la sculpture, le bois, la pierre ou le bronze sont remplacés par du fil de fer, qui matérialise dans l’espace le trait de crayon. La notion de masse, si importante en sculpture était aussi balayée pour laisser la place au trait, aérien, ondulé.

Personnages, animaux, les sujets ne sont plus modelés dans la terre, mais délicatement tracés dans l’espace, avec humour et poésie.

Calder est fasciné depuis l’enfance par le cirque. Il crée donc un cirque imaginaire, et habille ses personnages de matériaux récupérés : bouchon, bouts de tissus, laine, boites de conserve. Absolument iconoclaste, dans le monde figé de la sculpture.

Ce petit cirque imaginaire donne des représentations dans l’atelier parisien de l’artiste est un instant de poésie, d’un nouveau rapport à l’œuvre d’art.

En 1966, il publie son autobiographie et fait une donation au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris et au MOMA de New-York. Reconnu partout dans le monde, il créera pour la Défense à Paris la fameuse Araignée Rouge qui sera installée en 1975.

Un an plus tard, Alexander Calder meurt d’une crise cardiaque. Il avait 68 ans.


Mais Calder a de l’imagination, et une formation d’ingénieur mécanicien. En 1931, il introduit le mouvement en sculpture. Les feuilles de tôle peintes se déplacent dans les airs, par les simples lois de la pesanteur et des mouvements de l’air, puis par des petits moteurs électriques, discrets pour masquer donner l’impression que les œuvres se meuvent par elles-mêmes. La sculpture classique était définitivement dépassée. De plus Calder s’efface devant ses constructions. Les mobiles sont simplement là, ondulant au gré de l’air, comme plus tard, ses monumentaux stabiles feront oublier leur gigantisme pour s’inscrire avec légèreté dans les paysages urbains