
Jean Fautrier est né le 16 mai 1898 à Paris. A la mort de son père, sa mère emménage à Londres, et il étudie la peinture dans plusieurs écoles d’art, qu’il juge trop académiques. Il est mobilisé en 1917 lors de la première guerre mondiale. Blessé à l’œil, il sera réformé en 1921.
Fautrier s’installe à Paris et rencontre les galeristes Jeanne Castel et plus tard Paul Guillaume qui vont le soutenir. Il expose et commence des travaux de gravures. Il se lie d’amitié avec André Malraux.
Les conséquences de la crise de 1929 l’obligent à trouver un emploi, il devient moniteur de ski dans les Alpes et arrête de peindre quelques années.
Fautrier revient à Paris en 1940. Il s’engage dans la résistance, aux cotés de Malraux, Eluard, Jean Paulhan. Il commence à peindre avec des empâtements, en incorporant du plâtre dans ses peintures. Les formes deviennent plus abstraites, juste suggérées.
Arrêté par la Gestapo en 1941, il est transféré à Chatenay-Malabry, avec la complicité de Paulhan. Une expérience traumatique, tous les jours Fautrier entendra des prisonniers se faire exécuter par les Allemands, sans pouvoir agir. Libéré en 1943, il commence à peindre une série nommée « Otages » à la mémoire de ces hommes. L’exposition organisée en 1943 connaît un vif succès. C’est la première fois que le public parisien découvre les empâtements de Fautrier, comme autant de traces –douloureuses- laissées dans la matière.
Jean Fautrier est né le 16 mai 1898 à Paris. A la mort de son père, sa mère emménage à Londres, et il étudie la peinture dans plusieurs écoles d’art, qu’il juge trop académiques. Il est mobilisé en 1917 lors de la première guerre mondiale. Blessé à l’œil, il sera réformé en 1921.
Fautrier s’installe à Paris et rencontre les galeristes Jeanne Castel et plus tard Paul Guillaume qui vont le soutenir. Il expose et commence des travaux de gravures. Il se lie d’amitié avec André Malraux.
Les conséquences de la crise de 1929 l’obligent à trouver un emploi, il devient moniteur de ski dans les Alpes et arrête de peindre quelques années.
Fautrier revient à Paris en 1940. Il s’engage dans la résistance, aux cotés de Malraux, Eluard, Jean Paulhan. Il commence à peindre avec des empâtements, en incorporant du plâtre dans ses peintures. Les formes deviennent plus abstraites, juste suggérées.
Arrêté par la Gestapo en 1941, il est transféré à Chatenay-Malabry, avec la complicité de Paulhan. Une expérience traumatique, tous les jours, Fautrier entendra des prisonniers se faire exécuter par les Allemands, sans pouvoir agir. Libéré en 1943, il commence à peindre une série nommée « Otages » à la mémoire de ces hommes. L’exposition organisée en 1943 connaît un vif succès. C’est la première fois que le public parisien découvre les empâtements de Fautrier, comme autant de traces –douloureuses- laissées dans la matière.
Lithographies, gravures, illustrations et ces célèbres peintures, Fautrier laisse une œuvre abondante. Des premières œuvres expressionnistes de ses débuts à une abstraction lyrique, les thèmes de Fautrier se retrouvent : désarroi, devoir de mémoire. La peinture devient empreinte, matière où les formes évoquent une réalité (la guerre, les hommes), mais aussi un ressenti (le doute, le désarroi). Le courant artistique nommé Art informel, qui regroupe les artistes de l’après seconde guerre mondiale veut rompre avec la géométrie abstraite, la composition étudiée. Les formes sont plus instinctives, le matériau devient le sujet même du tableau. Aux idées et concepts, il oppose le monde intuitif de la sensation. Ce courant regroupe des artistes aussi divers que Dubuffet (très admiratif de Fautrier), Bazaine, Matthieu, Hartung, Michaux, Wols, Soulages pour l’Europe, De Koening, Pollock, Rothko pour les Etats-Unis.
Mais on peut dire que Fautrier, par son expression très personnelle a initié ce courant qui reste encore très vivant aujourd’hui.
"L'irréalité d'un informel absolu n'apporte rien. Jeu gratuit. Aucune forme d'art ne peut donner d'émotion s'il ne s'y mêle pas une part de réel. Si infime qu'elle soit, si impalpable, cette allusion, cette parcelle irréductible est comme la clef de l’œuvre. Elle la rend lisible, elle en éclaire le sens, elle ouvre sa réalité profonde, essentielle, à la sensibilité qui est l'intelligence véritable."
Bibliographie
Jean Fautrier de Daniel Marchesseau – Fondation Gianadda