Etonnant Gottfried Salzmann ! Alors que l'aquarelle semble reléguée depuis la fin du 20ième siècle à une technique mineure, l'artiste autrichien n'hésite pas à redécouvrir ce médium, au travers d'une technique qu'il utilise avec virtuosité.
Depuis les années 1950, la liberté de création permet à l'artiste d'utiliser tous les matériaux et toutes les techniques. Mais l'aquarelle est moins utilisée, reléguée aux écoles d'art et aux peintres amateurs. On en oublie que c'est une technique difficile, utilisée par les plus grands peintres, de Turner à Paul Klee, Nolde ou Kokoschka.
Gottfried Salzmann est né en 1943 près de Salzbourg en Autriche. Il entre aux Beaux-Arts de Vienne, puis finit sa formation à l'Ecole Supérieur des Beaux-Arts de Paris.
Fasciné par le monde urbain, il transfigure le thème de la ville. De ses voyages à New-York, Paris ou Tokyo, il rapporte des photos qu'il colore à l'aquarelle, ou qu'il transpose en gravures minutieuses.
Peinte figuratif, Salzmann recherche la ligne abstraite, la géométrie de la ville, pour la rendre informelle, mais sans la déshumaniser. L'emploi de la couleur, douce ou contrastée, renvoie l'image d'une ville poétique ou irréelle, un univers clos entre rigidité de la forme et poésie de la couleur.
L'artiste expose depuis plus de 30 ans à travers le monde. Depuis 2006, il a sa salle au Musée Augusteum de Salzbourg.
"Les gratte-ciels sont depuis des décennies exposés aux éléments, ils se désagrègent, des couches de murs d'effritent, des couches de couleurs de désagrègent, ternissent et disparaissent. Trop nouveaux et pas encore intégrés dans les villes" écrit le peintre.
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