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24 févr. 2010

Hans Holbein le Jeune


Moins connu que Durer ou que les peintres italiens de la Renaissance, Hans Holbein le Jeune (son père dit l'Ancien était aussi un peintre renommé) est un portraitiste raffiné. Quelques traits, peu de couleur dans ses dessins suffisent à traduire la personnalité du modèle et de lui donner toute son intensité.


Né en 1497 à Augsbourg, dans le sud de la Bavière. Il étudie le dessin dans l'atelier de peinture de son père. Augsbourg est une ville commerçante, et jouit aussi d'une réputation de ville d'art, en raison d'échange avec l'Italie en pleine renaissance. Hans Holbein est initié aux techniques de la peinture flammande, et aussi à la gravure et à la peinture murale.


En 1515, il se fixe à Bâle (Suisse) et il se lie d'amitié avec Erasme, le penseur humaniste de la renaissance. Il illustrera d'ailleurs l'Eloge de la folie d'Erasme qui l'introduira dans le milieu intellectuel et auprès de la riche bourgeoisie de la ville.
Outre les nombreux portraits qu'on lui commande, Holbein réalise entre 1517 et 1519 des peintures murales. Il conçoit également des vitraux et des costumes. Il est possible que le jeune peintre soit allé en Italie, se former auprès des peintres italiens. Holbein adhère aux idées nouvelles propagées par les peintres de la Renaissance. Même s'il peint des peintures religieuses, elles sont soutenues par une étude rigoureuse de l'anatomie et de la composition.
Le succès d'Holbein grandit hors des frontières de la Suisse. Entree 1523 et 1526, il se rend en France, et y admire les oeuvres de Léonard de Vinci.

En 1526, avec les troubles causés par la Réforme, Bâle n'est plus une ville florissante. Hans Holbein décide de quitter la Suisse pour l'Angleterre, où il est recommandé auprès de Thomas Moore. Il réalisera de nombreux portraits de la famille de Moore, avant de retourner à Bâle en 1528, pour honorer une commande publique.
Hélas, le fanatisme religieux interdit les peintures religieuses (de nombreuses oeuvres sont détruites). Holbein retourne en Angleterre en 1531. Il sera nommé peintre du Roi en 1536, et réalisera alors des portraits d'Henri VIII d'Angleterre et de ses courtisans.
Hans Holbein meurt à Londres en 1543, à l'apogée de sa carrière, lors d'une épidémie de peste.

Un grand nombre de ses peintures ont été détruites, et il ne reste que les dessins préparatoires.
Holbein a également réalisé des dessins pour des bijoux, des meubles et des maisons. Mais c'est son talent de portraitiste qui l'a fait reconnaitre de tous. Outre la précision des costumes de ces modèles, la pose soigneusement étudiée, Holbein, en peu de traits, sait saisir l'âme de sujet. Fidèle aux idéaux de la Renaissance, il s'appuie sur une technique époustouflante, et conçoit ses dessins comme de véritables oeuvres en elle-même.
Il utilise le plus souvent la pointe d'argent, les lavis ou les craies d'art, et à l'inverse des ses peintures, recherche peu d'effet. Le modèle semble se fondre dans l'arrière plan, et toute la délicatesse du peintre est, avec une économie de moyen, d'aller à l'essentiel.
Du très grand art, bien avant la connaissance en Occident des cultures et des peintures asiatiques.