
"L'art modeste n'est pas un concept, c'est une notion, qui consiste à regarder autrement ce qui nous entoure. Nous vivons parmi des milliers d'objets et d'images que nous négligeons. Parmi eux se trouvent pourtant des chefs-d'œuvre. Tout dépend de la façon dont on les observe. Je considère qu'il n'y a pas d'artistes modestes, il n'y a que des collectionneurs.»
Peintre fondateur de la Nouvelle Figuration libre, Hervé Di Rosa (né en 1959 à Sète) montre qu'il sait renouveler son travail. Depuis 1992, il découvre les univers artistiques du monde entier. Ses pas le mènent en Asie, en Europe, en Afrique. Véritable voyage initiatique, "tour du du jour en 80 mondes" comme le disait l'écrivain argentin Julio Cortazar, Di Rosa enrichit à chaque périple ses connaissances pour devenir dit-il "la conscience du monde entier".
On connaissait Di Rosa comme l'un des principaux acteurs du courant Nouvelle Figuration Libre. Il se racontait alors dans ses toiles, en y inventant un langage particulier, se mettant en scène avec humour (Dirosoland, Dirozoo, Dirosapocalypse etc.), et pointant à travers ses toiles les illusoires langages publicitaires, et l'ultra consommation galopante. Le succès permet à Di Rosa de voyager, et très précisément d'aller à la recherche des techniques étrangères qui vont alimenter sa propre création.
"Mon style, c'est d'avoir tous les styles. Je ne veux pas être un artiste, mais être tous les artistes, les bons, les minables, les généreux et les autres".
Le processus de l'actuelle création du plasticien passe par les découvertes, et le métissage des techniques et expériences. Il s'initie aux techniques des laques extrêmes-orientales, à la peinture d'icônes (peinture extrêment codifiée, incluant un savoir faire en dorure), mais aussi à la sculpture de masque au Ghana et au Cameroun, aux bas reliefs. De son travail avec les artisans naissent des techniques nouvelles, des formes nouvelles. Di Rosa délaisse la peinture pour la sculpture.
Ses derniers travaux, avec des fondeurs de Foumban, dans l'ouest du Cameroun reprennent les "dirodessins" pour les traduire en volume. Les formes sont d'abord modelées en terre puis le minérai (un alliage de matériau de récupération soigneusement trié) est fondu selon des techniques ancestrales et particulièrement inventives puisqu'elles permettent un recyclage poétique des matériaux.
Di Rosa se veut porteur d'une nouvelle vision de l'art qui abolit les frontières, qui associe les techniques traditionnelles et les formes contemporaines, les savoir-faire et les matières. C'est ce qu'il appelle l'art modeste, mélange d'artisanat d'art, d'art populaire, d'art brut et d'art primitif. "L'art modeste ne doit être porteur d'aucun message, juste dire aux gens qu'ils peuvent aimer des choses pour elles-mêmes.»
Fondateur du musée de l'art modeste à Sète, en collaboration avec le collectionneur Bernard Belluc, Di Rosa redonne une place d'honneur aux arts dis mineurs, et à l'objet qu'il soit artisanal ou industriel, du moment qu'il est chargé d"une émotion.
Vision généreuse, fraternelle, pour tresser les liens entreles cultures et les hommes, bien loin des idéologies protectionnistes qui courent ici et là sur notre vieux continent. Une façon personnelle d'ouvrir très grand la porte jamais vraiment close de l'humanisme.
Après Miami, Di Rosa a installé son atelier à Paris, dans le quartier métissé de Barbès. Il devrait repartit au vietnam pour y apprendre les techniques des panneaux de laques incrustés de jade. Un jour, aussi, il aimerait organiser, en France, dans une grande biennale de l'art modeste regroupant des artistes et artisans du monde entier, des oeuvres anciennes ou récentes de tous les continents.
Bibliographie
- Hervé Di Rosa in Mexico,Décima Etapa, aux Editions Trilce
- Bons Baisers de Jean Seisser, Editions du Panama
Peintre fondateur de la Nouvelle Figuration libre, Hervé Di Rosa (né en 1959 à Sète) montre qu'il sait renouveler son travail. Depuis 1992, il découvre les univers artistiques du monde entier. Ses pas le mènent en Asie, en Europe, en Afrique. Véritable voyage initiatique, "tour du du jour en 80 mondes" comme le disait l'écrivain argentin Julio Cortazar, Di Rosa enrichit à chaque périple ses connaissances pour devenir dit-il "la conscience du monde entier".
On connaissait Di Rosa comme l'un des principaux acteurs du courant Nouvelle Figuration Libre. Il se racontait alors dans ses toiles, en y inventant un langage particulier, se mettant en scène avec humour (Dirosoland, Dirozoo, Dirosapocalypse etc.), et pointant à travers ses toiles les illusoires langages publicitaires, et l'ultra consommation galopante. Le succès permet à Di Rosa de voyager, et très précisément d'aller à la recherche des techniques étrangères qui vont alimenter sa propre création.
"Mon style, c'est d'avoir tous les styles. Je ne veux pas être un artiste, mais être tous les artistes, les bons, les minables, les généreux et les autres".
Le processus de l'actuelle création du plasticien passe par les découvertes, et le métissage des techniques et expériences. Il s'initie aux techniques des laques extrêmes-orientales, à la peinture d'icônes (peinture extrêment codifiée, incluant un savoir faire en dorure), mais aussi à la sculpture de masque au Ghana et au Cameroun, aux bas reliefs. De son travail avec les artisans naissent des techniques nouvelles, des formes nouvelles. Di Rosa délaisse la peinture pour la sculpture.
Ses derniers travaux, avec des fondeurs de Foumban, dans l'ouest du Cameroun reprennent les "dirodessins" pour les traduire en volume. Les formes sont d'abord modelées en terre puis le minérai (un alliage de matériau de récupération soigneusement trié) est fondu selon des techniques ancestrales et particulièrement inventives puisqu'elles permettent un recyclage poétique des matériaux.
Di Rosa se veut porteur d'une nouvelle vision de l'art qui abolit les frontières, qui associe les techniques traditionnelles et les formes contemporaines, les savoir-faire et les matières. C'est ce qu'il appelle l'art modeste, mélange d'artisanat d'art, d'art populaire, d'art brut et d'art primitif. "L'art modeste ne doit être porteur d'aucun message, juste dire aux gens qu'ils peuvent aimer des choses pour elles-mêmes.»
Fondateur du musée de l'art modeste à Sète, en collaboration avec le collectionneur Bernard Belluc, Di Rosa redonne une place d'honneur aux arts dis mineurs, et à l'objet qu'il soit artisanal ou industriel, du moment qu'il est chargé d"une émotion.
Vision généreuse, fraternelle, pour tresser les liens entreles cultures et les hommes, bien loin des idéologies protectionnistes qui courent ici et là sur notre vieux continent. Une façon personnelle d'ouvrir très grand la porte jamais vraiment close de l'humanisme.
Après Miami, Di Rosa a installé son atelier à Paris, dans le quartier métissé de Barbès. Il devrait repartit au vietnam pour y apprendre les techniques des panneaux de laques incrustés de jade. Un jour, aussi, il aimerait organiser, en France, dans une grande biennale de l'art modeste regroupant des artistes et artisans du monde entier, des oeuvres anciennes ou récentes de tous les continents.
Bibliographie
- Hervé Di Rosa in Mexico,Décima Etapa, aux Editions Trilce
- Bons Baisers de Jean Seisser, Editions du Panama