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24 févr. 2010

La ligne dans le dessin





La forme la plus pure du dessin est abstraction.

Les lignes sont utilisées pour reproduire les phénomènes visuels : diagonale, droite, courbe servent aussi bien à tracer des lettres que des dessins simples.

Dans la nature, nous ne voyons pas des lignes mais des formes. Nous croyons voir des lignes, mais ce sont les contours des formes (maisons, voitures, rues). La ligne est un concept mathématique qui n’existe pas dans la nature ou qui est partout. La ligne indique une direction et une position.

La tetraktys

C’est le symbole de l’école du mathématicien grec Pythagore (529 av JC).

Le point unique au sommet indique une position. Les 2 points du dessous, qd il sont réunis symbolisent la ligne. Les 3 points, un plan et les 4 points le volume.


Le dessinateur pose un point, puis des lignes qui s’agencent pour créer une forme à 3 dimensions. La ligne invite l’œil à suivre une direction qui s’arrête au prochain point.

L’artiste guide non seulement l’œil du spectateur à l’aide de lignes directrices fortes. Par exemple, une verticale placée en bas du dessin invitera le spectateur à la prolonger en haut de l’image.

La ligne permet aussi de créer le rythme. La tension, la répétition de plusieurs lignes directrices donnent de la force au dessin.

La tension oppose une ligne à un autre élément.

La résolution permet de lier un élément obligatoire (le sens) à un autre élément, créant non pas une nouvelle forme mais une harmonie.

La répétition des axes principaux permet de souligner le dessin et de renforcer son thème.

La ligne droite
Outil le plus utilisé par l’artiste, elle agit comme un vecteur et indique le mouvement de toute la composition.
Elle simplifie les formes complexes, notamment les courbes. Les courbes peuvent s’assimiler à des juxtapositions de droites. C’est une forme élémentaire, facile à comprendre.

Symboliquement, elle est rigide et évoque la solidité. Dans l’imaginaire populaire, elle est liée à l’ordre, la force, la stabilité, la raison.

La courbe

La droite est mathématiquement un sous-ensemble de la courbe, tout comme le cercle est un sous-ensemble de l’ellipse.

La droite est une ligne qui commence par un point et se déplace dans la même direction. La courbe est une ligne qui commence par un point, mais change sans cesse de direction.

La courbe est naturelle, énergique. C’est l’aspect émotionnel du monde qui contraste avec la droite. L’art rococo (1715-1744), l’art nouveau (f1890-1900) avec ses courbes généreuses s’oppose à la rigueur géométrique du Bauhaus (1919-1933) ou du néoclassicisme (1750-1850).

Les obliques et diagonales

Largement utilisées par Rubens pour ses compositions, elles renvoient aux diagonales du rectangle d’or.

Instables, elle induisent une impression de mouvement, et d’énergie dynamique. Inclinées dans l’espace, elles ne sont pas statiques et figées.

Les lignes de direction

Les parallèles sont souvent utilisées comme lignes directrices. De même l’éventail de lignes à partir d’un point dominant est utilisé.

La figure elle-même s’inscrit dans une forme géométrique, formée de lignes. C’est le 3ème étage de la trétraktys.

Ainsi un visage peut s’inscrire dans un carré, un corps allongé dans un rectangle ou un triangle selon le mouvement, voir combiner plusieurs éléments géométriques.

Combinaison de lignes

Les droites doivent être renforcées de courbes pour casser leur rigidité. Il s’agit de les équilibrer de façons à donner un équilibre au dessin.

Par exemple, une nature morte décomposition rectangulaire sera allégée par des courbes des vases ou fruits. La répétition d’horizontales tend vers un état émotionnel de paix. La courbe apportera du dynamisme La répétition de verticales vers un état de rigidité, compensé par la souplesse de la courbe. La répétition d’obliques vers un état émotionnel d’agression, la courbe apportera de la douceur.