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25 févr. 2010

Le nombre d'or 2/2



Les spirales de la nature
Certaines galaxies, les nautiles et les coquillages présentent des spirales « parfaites » liées au nombre d’or. Du moins elles s’en approchent, car les formes de la nature tendent vers des proportions idéales éternelles.

La spirale s’inscrit dans un rectangle d’or.

Pour créer une spirale idéale, il suffit de créer une succession de carrés reliés et basés sur la suite Fibonnacci.

En revanche, pour la composition d’un dessin ou d’un tableau, il est important de retenir quelques règles de bases.

Sur un rectangle, le croisement entre une diagonale qui va d’un angle A à l’angle C opposé et la diagonale qui va de l’angle B à D est nommée point focal. Elle correspond idéalement au centre de la spirale d’or. On peut calculer 4 points focaux dans un rectangle.

On y inscrira sur ce point focal un élément particulier du tableau (un visage par exemple).

Calcul du point focal

La longueur du tableau x par 0,618

La largeur du tableau x par 0,618.

Si votre feuille de dessin fait 24 cm de haut sur 32 de large : le point focal s’inscrira à l’intersection de 24 x 0,618 = 14,8 cm et de 32cm x 0,618 = 19,8cm.

L’art, une musique visuelle

Une peinture peut se comparer à une musique. Elle se compose d’un rythme, d’une harmonie, d’une mélodie.

Le rythme introduit la répétition et donne à l’oreille un tempo. La mélodie apporte le récit lyrique et l’harmonie est le contrepoint de la mélodie. Ces 3 éléments permettent au musicien de composer un cycle complet, en créant des tensions et des résolutions.

Ces 3 éléments ont leur équivalent en peinture. Les tensions et les résolutions vont donner à la peinture tout son art. Dans la musique, l’oreille discerne les vibrations musicales selon une progression linéaire dans le temps. Dans la peinture, l’œil saisit simultanément toutes les vibrations visuelles. La peinture est une musique figée dans le temps.

En étudiant le tableau l’Annonciation de Léonard de Vinci (tempéra sur bois, 98 x 277 cm), on se rend compte que l’artiste a introduit un rythme, une mélodie et une harmonie, par le biais d’une composition rigoureuse basée sur le nombre d’or.

Vinci a divisé son tableau en 3. Au centre un carré entouré de 2 rectangles d’or. Le carré et un rectangle associé forme à son tour un rectangle d’or.

Vinci place sur ses 2 personnages sur les droites séparant le carré des 2 rectangles d’or. Le carré symbolise la matière. De chaque coté du carré, il dispose, à gauche l’Ange Gabriel (symbole céleste) et la Vierge Marie (symbole terrestre).

Les 2 figures s’inscrivent aussi dans les diagonales formées par les 2 grands rectangles d’or (formés chacun par le carré + 1 rectangle) et les diagonales de chaque petit rectangle d’or.

De même on peut diviser le carré central en 2 rectangles d’or qui se chevauchent. La zone chevauchée tient lieu de frontière entre le ciel (le paysage au loin, le futur) et la terre (le présent, l’action).

En copiant des lois de la nature, en utilisant les focales, les rectangles d’or, Vinci renforce le sujet de son œuvre. Il guide aussi la vision, de la main gauche de la Vierge (située sur un point focal à la tête de l’Ange.

Les diagonales et les rectangles donnent un rythme à la composition. Le jeu d’ombre et de lumière et la couleur (la tempéra peinture fragile au temps ne permet pas la restitution des couleurs telles que Vinci les a vues), avec de belles oppositions de rouges et de vert donnent l’harmonie et la mélodie. Le tableau nous parle de la rencontre entre la matière et le spirituel, la recherche du divin, mais aussi des lois de la nature entre similitude et différence. Vinci associe des zones spatiales identiques mais sur des échelles différentes. L’œil parcourt le tableau en revenant sur son point de départ (de la tête lumineuse de la Vierge au visage de l’Ange en balayant tous les détails du tableau.

Mais Vinci était aussi un théoricien de l’art, et il aimait dire : « Ne laissez personne qui ne soit mathématicien me lire ».