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17 févr. 2010

Vaudou, du coté des Bakongos 4/11



C'est l'un des très grand peuple d'Afrique : les bantous originaires d'Afrique de l'Ouest se répartissent du Congo au Gabon et jusqu'en Namibie. Regroupant plusieurs ethnies, le peuple qui nous intéresse vit au Congo et en Angola, et a "exporté" ces cultes et rites en Amérique.

Proches des yorubas, les bakongos croient en un dieu unique (Nzambi mpongo) qui a créé l'Univers, puis les animaux et les humains. Comme chez les yorubas et les fons, ce dieu a créé aussi des esprits, les kimpungulu, chargées de veiller sur l'équilibre du monde. Mais les kimpungulu ne font pas l'objet d'un culte ritualisé, mais de magie. Les ancêtres deviennent aussi esprits.
A l'instar des religions animistes, un dialogue se crée avec le monde invisible et les ancêtres, élévés au rang de divinités, sont des guides destinés à aider et conseiller les individus. Le culte de l'ancêtre permet aussi la transmission des valeurs de la famille ou du clan et sa préservation.

Chez les Bakongo, les forces invisibles peuvent servir le bien comme le mal. C'est par des rituels de magie blanche que le clan se protège des méfaits des esprits, mais la magie noire, pour jeter un sort à un ennemi est aussi utilisée. Pas de prêtre, ou de chamane (ce terme incluant un pouvoir de guérison), mais la présence de sorciers ou d'initiés.

Seuls les anciens ou le chef du village peuvent envoyer un sort négatif à un ennemi menaçant la communauté ou sur la communauté pour lui donner une leçon, en faisant appel aux esprits des ancêtres. Pour une action positive, ou pour favoriser les récoltes - les kobongo sont des cultivateurs - , les bisimbi, esprits bienveillants attachés à des lieux particuliers sont sollicités.

Dans la sphère privée, le sorcier (ndoki) va mettre à son service une âme errante ou fantôme (celle d'un ancêtre ayant mené une vie dissolue) pour jeter un sort. Le ndoki est habité par le kundu, un organe spécial qui mange l'âme. Mais un particulier peut être habité par le kundu.



Le magicien (Nganga) va lui utiliser la magie blanche pour la réalisation d'un voeu ou pour contrer l'action du ndoki. Pour cela, le nganga utilise des statuettes antropomorphes contenant un sachet de plantes, d'os ou de pierre positives.
Ainsi la mort d'un enfant est pour les kobongo l'oeuvre d'un sorcier ou d'un esprit ancêtre.
Parmi les ngangas, le nganga ngombo décèle les individus habités par le kundu. Selon les réactions du suspect a des potions magiques, il sera guéri ou condamné à mort si il se révèle sorcier.

Les bakongos ont aussi payé un lourd tribu à l'esclavage. Mais privés de leurs racines et de leurs ancêtres, les pratiques magiques liées à leur croyance sont devenues des actes de sorcellerie. Mélangées aux croyances yorubas (où les esprits dépendent d'un culte religieux) elle a donné le vaudou.
Mais quand la culture bantou n'a pas pu se métisser avec d'autres croyances, elle est devenue sorcellerie, sans la notion d'équilibre du clan, et de la vie et a donné le Hoodoo en Amérique du Nord et le Myal-man aux Antilles. En Amérique latine, elle s'est métissé aux croyances locales pour donner le palo cubain, le kumina jamaïcain ou le candomblé brésilien.
Tous ces religions ou croyances peuvent aussi être regroupés sous le terme vaudou. Elles incluent plus ou moins une vénération des esprits ou des morts, et des pratiques de sorcellerie.