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17 févr. 2010

Vaudou, l'umbanda


Dans l'article précédent, nous regardions comment les religions africaines se sont transformées au Brésil et en Amazonie.
Mais la religion la plus populaire est l'umbanda.
Issue de la macumba, qui métissait les croyances importées d'Afrique noire et celles des amérindiens, l'umbanda va ajouter le spiritisme d'Allan Kardec. En 1908, un métis, Zélio de Moraes est mystérieusement guéri d'une maladie incurable. Inspiré par le spiritisme, il fonde le culte Umbanda. Mais peu importe la réelle naissance de cette religion. Elle a permis de fédérer et de donner une cohésion nationale à un peuple aux racines métissées, et aux croyances diverses.

L'umbanda comporte un panthéon, des esprits mais aussi la croyance en la réincarnation (déjà présente dans les religions animistes africaines). Elle comporte aussi un volet moral et éthique.



Le dieu créateur, inspiré des yorubas, Olorum (nommé aussi Nizambi par les peuples d'origine bantoue est unique - emprunt au Christianisme.
Les orishas, ou esprits sont hierarchisés, et correspondent à 7 lignées, elles-mêmes divisées en section. La lignée des purs esprits correspond aux anges. Les bons esprits sont les guides spirituels du savoir. Les cabocles sont les ancêtres devenus esprits des indiens, les pretos vehlos ceux des noirs, et les crianças ceux des enfants décédés. Les balanos sont les esprits des religieux umbandas et les boiadeiros, ceux qui ont mené une vie juste.
A chaque ligne correspond un jour de fêtes, un saint ou une sainte catholique et des protections spécifiques.

Mais l'umbanda s'est progressivement divisée en plusieurs cultes, selon les régions. Les 3 principaux cultes sont :
- l'umbanda blanche, qui est fondée sur la charité
- l'umbanda croisée, qui est la seule à accepter le sacrifice d'animaux
- enfin l'umbanda spirite, qui intègre l'occultisme.
Toutes tendances confondues, l'umbanda (en opposition à la quimbanda) se veut une religion du bien et intègre la notion de karma et d'amélioration de l'âme à travers des vies successives.
Les cérémonies umbanda se tiennent dans un temple (le terreiro) et sont présidées par un prêtre. Le public est admis. On offre aux orishas du tabac, des fleurs, mais aussi de l'alcool. Les cérémonies sont suivies de danses et de transes.

Si l'Umbanda se veut une religion du bien, la quimbanda est son pendant chamanique. Considérée comme une secte parfois satanique, la quimbanda a repris tout l'héritage de sorcellerie et de magie noire de la macumba.
Elle a son propre panthéon, et ses démons et forces. Le dieu unique, Nzambi d'origine bantoue a créé l'univers et 2 entités, des esprits bénéfiques et les Exus, forces maléfiques. Ici, l'équilibre du monde repose sur des forces opposées mais complémentaires.
Le premier humain créé, sorte de Prométhée, reçoit les 7 pouvoirs et donne naissance à l'humanité.


De nombreux rites existent dans la quimbanda, des plus tolérants (les esprits sont des entités à haut pouvoir spirituels qui aident l'homme à s'élever et faire faces aux Exus) à des rites plus occultes puis à des pratiques de pure magie noire.
Les exus peuvent aussi être considérés comme des complexes au sens psychanalytique du terme, des désirs non maitrisés que l'homme doit sublimer.

Comme dans l'umbanda, les esprits sont répartis en 7 royaumes et 7 lignes. A chaque royaume correspond une catégorie d'esprit : royaume des carrefoirs qui gouverne la magie, royaume des croisements, des forêts, des cimetierres et de la magie noire, des âmes et de la mort, des lyres (arts) et des plages (rapport avec l'eau). Pour chaque ligne, un esprit est désigné pour conserver les pratiques shamaniques et magiques.
La quimbanda est aussi un culte qui se renouvelle en incorporant des esprits assez facilement, ceux de personnalités décédées ou de cultures particulières.